Le feuilleton entre l’ASC Jaraaf et Builders FC est loin d’être clos. À peine la Commission de discipline de la Fédération sénégalaise de football (FSF) a-t-elle tranché en attribuant la victoire sur tapis vert au club dakarois que la riposte de Builders FC s’est faite entendre. Dans un communiqué au ton ferme, le club de Patte d’Oie qualifie cette décision de « disqualification injuste et infondée » et annonce son intention de faire appel.
Au cœur du litige : la régularité du joueur Cyprien Thiombane. Builders FC affirme avoir aligné un joueur en toute conformité, sur la base de documents officiels délivrés par les autorités compétentes. « Aucune fraude n’a été commise. La licence litigieuse repose sur des pièces reconnues, déjà utilisées dans le précédent club du joueur sans la moindre contestation », précise le communiqué.
Mais la Commission de discipline, s’appuyant sur le fichier central FIFA CONNECT, a constaté deux identités distinctes pour le même joueur : l’une avec une date de naissance en 2002, l’autre en 2005. Ces irrégularités ont conduit au verdict défavorable pour Builders FC, qualifiant le Jaraaf pour la finale de la Coupe du Sénégal.
Fustigeant une procédure entachée « d’irrégularités, de dysfonctionnements internes à la FSF et de pressions occultes », Builders FC parle ouvertement de « complot » au sommet du football sénégalais. Le club annonce la tenue d’une conférence de presse ce vendredi 30 mai à 11h dans ses locaux, au cours de laquelle il promet d’exposer des preuves et de dénoncer ce qu’il considère comme une manipulation.
Ce nouveau rebondissement vient ajouter une dose d’incertitude à l’organisation de la finale de la Coupe du Sénégal 2025. À ce jour, seule Génération Foot est officiellement qualifiée. La seconde place en finale reste suspendue à l’issue de ce bras de fer juridique et médiatique, qui plonge le football sénégalais dans un climat tendu et polémique.
Le Jaraaf, quant à lui, se retrouve pour la deuxième saison consécutive au cœur d’une polémique administrative. L’an passé, une décision similaire avait provoqué la relégation du Stade de Mbour, relançant le débat sur la gestion des compétitions et l’impartialité des instances disciplinaires du football sénégalais.