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Gaston Mbengue : « Comment j’ai ficelé les combats Balla-Gris et Eumeu-Bombardier »


Rédigé le Lundi 6 Juillet 2020 à 12:32 | Lu 208 commentaire(s)


Gaston Mbengue confirme dans cet entretien, avoir finalisé le montage des combats Gris Bordeaux-Balla Gaye et Bombardier-Eumeu Sène. Le promoteur a également donné les raisons de son retour dans une arène qui l’avait ruiné.


Pouvez-vous confirmer avoir monté les combats Gris Bordeaux-Balla Gaye 2 et Bombardier-Eumeu Sène ?
 
Tout est clair dans ma démarche. Je ne parle pas dans le vide non plus. J’ai une parole d’honneur. J’avoue que les lutteurs que vous venez de citer ont reçu leurs avances. On attend la fin de la pandémie du Covid-19 pour régulariser les combats au Cng. Pour le moment, on ne peut pas s’aventurer sur des dates tant que le Sénégal n’aura pas vaincu cette pandémie. D’ailleurs, si je suis revenu dans la lutte, c’est pour au moins soulager les populations, pour qu’on ait des moments de joie, car il y a trop de stress dans ce pays. Notre pays est en train de vivre des moments difficiles avec des gens qui s’invectivent sur les plateaux de télévision. Si les gens sont si stressés, c’est parce qu’il n’y a aucun programme de loisir. Je suis soulagé de voir que depuis une semaine, on ne parle que des combats de lutte, ça ramène un peu de gaieté dans le pays.

On vous annonce sur beaucoup d’affiches. Pouvez-vous nous faire le point sur les combats que vous démarchez ?
 
Les revanches Gris Bordeaux-Balla Gaye 2 et Eumeu Sène-Bombardier sont les seuls combats ficelés pour l’instant. Au début, j’avais voulu opposer Balla Gaye 2 à Boy Niang, Eumeu Sène à un autre et Bombardier aussi. Mais je ne suis pas tombé d’accord avec Boy Niang qui demandait beaucoup d’argent. Je ne suis pas revenu dans l’arène pour faire des folies, en payant certaines sommes à des lutteurs. Chat échaudé craint l’eau froide. Boy Niang a le droit de réclamer la somme qu’il veut, tout comme j’ai le droit de payer le cachet que je peux. Aujourd’hui, le combat Gris Bordeaux-Balla Gaye aiguise déjà les appétits. Eumeu Sène-Bombardier est aussi un combat très alléchant.

Qu’est-ce qui explique réellement ce retour, si l’on sait que récemment, vous disiez que la lutte vous a ruiné et que vous ne comptiez plus faire des folies ?

C’est à cause de cette pandémie qui a mis à terre notre sport national que j’ai décidé de revenir. Il fallait quelqu’un pour relancer la lutte qui peut occuper les Sénégalais et mettre un peu de joie. L’autre chose c’est que la lutte fait partie des plus grandes industries de ce pays. Le nombre de personnes qui vivent de la lutte est incomparable aux autres activités. Je suis revenu pour relancer la lutte après la Covid-19.

Mais pour quelqu’un qui disait avoir été ruiné par la lutte, ce retour est une grosse surprise ? 

Effectivement, la lutte m’a ruiné, mais c’est mon pêché mignon. J’ai connu mes moments difficiles, j’ai reculé pendant 5 ans et j’ai viré au football comme président de Ndiambour de Louga et membre du bureau de la Fédération sénégalaise de football. Aujourd’hui, je reviens avec un nouveau challenge. Peut-être que s’il n’y avait pas cette pandémie, je n’allais pas revenir. Je suis là pour soulager les populations.

Avez-vous réellement les moyens de vos ambitions ?

Les moyens de mes ambitions, comment je vais faire pour honorer les engagements, ça c’est ma cuisine interne. Personne n’a jamais su comment je me débrouillais, ce n’est pas dans la presse que je vais le dévoiler.

L’État est-il derrière vous ?

Non non, c’est ma cuisine interne. Je ne m’avancerai pas sur certaines choses. Ce qui est sûr c’est que je joue ma partition pour la paix dans ce pays.

Vous aviez aussi juré que vous n’allez plus payer des cachets de plus de 100 millions Cfa à un lutteur. Pourtant, il se dit que vous avez payé des cachets de 100 millions Cfa ?

 Les cachets ont été très raisonnables. Comme je l’ai toujours dit : je ne ferai plus de folie. Celui qui réclame un cachet déraisonnable, je lui tourne le dos. Avec moi, il n’y a plus de cachets à 100 millions Cfa. Je n’ai pas 100 millions à donner à un lutteur. Je ne dirai pas combien j’ai payé aux quatre lutteurs, mais c’est des cachets raisonnables. On n’attend que la fin de la pandémie et la reprise des activités sportives pour savoir quand et comment organiser ces combats.

Au delà d’organiser des combats de cette envergure, qu’est-ce qu’il faut pour redonner à la lutte sénégalaise son lustre ?

Ces combats que je viens de monter peuvent déjà redorer le blason de l’arène. On va en faire de grands événements à l’Arène Nationale parce que pour moi, il est inconcevable qu’on nous dote d’une infrastructure de plus de 30 milliards Cfa et qu’on refuse d’y aller. Tous mes combats seront organisés à l’Arène Nationale.
 
Source : IGFM
 







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