Appelé en sélection ghanéenne pour la première fois ce lundi, le milieu de terrain de l’Asante Kotoko, Kwame Bonsu, a suivi un parcours pour le moins tortueux, lui qui se trouvait emprisonné en Suède il y a quelques mois encore.
Ce lundi, le sélectionneur du Ghana, James Kwesi Appiah, a dévoilé sa liste de 24 joueurs retenus en vue des matchs contre le Kenya (23 mars) et la Mauritanie (26 mars). Pour l’occasion, 5 nouveaux venus ont été appelés, dont le milieu de terrain de l’Asante Kotoko au pays, Kwame Bonsu, un joueur de 24 ans à la trajectoire pour le moins atypique.
Parti jeune en Suède en 2014 à l’âge de 19 ans, Bonsu a évolué au FC Rosengård en prêt, puis au Mjällby AIF et au Gefle IF. C’est là que sa vie a basculé lorsque le Ghanéen a été accusé de violences conjugales et de viol par sa femme suédoise. Ces faits auraient eu lieu en novembre 2015 dans l’appartement du couple. Le joueur a toujours nié ces accusations et sa famille a dénoncé un coup monté, mais les témoignages des proches de la plaignante ont accrédité la version des faits de celle-ci et Bonsu a été condamné à deux ans de prison par le tribunal de Gävle en juin 2017.
"Je veux que les gens puissent me regarder et dire, ’après tout ce qu’il a traversé, il n’a pas abandonné’"
Finalement, la peine sera réduite en appel mais le joueur aura passé 11 mois derrière les barreaux. Son club de Gefle a résilié son contrat et il a été expulsé de Suède à sa sortie de prison en juillet dernier. De retour au Ghana, il s’est engagé en octobre 2018 en faveur de l’Asante Kotoko avec qui il n’a pas tardé à briller, notamment en Coupe de la Confédération. Au point donc de décrocher sa place en sélection à seulement 3 mois de la CAN 2019 !
Aujourd’hui, le jeune homme porte un regard lucide sur son parcours tortueux. "J’ai tout perdu. Ces 11 mois ont été la période la plus difficile de ma vie, mais maintenant je suis heureux d’être dehors, heureux d’être de retour chez moi où j’ai grandi et parmi mes amis et ma famille et heureux d’avoir l’occasion de jouer au football avec Asante Kotoko", savourait récemment le joueur auprès du site 3news.com. "Quand j’étais en prison, j’ai appris à accepter le fait qu’il n’y a rien que je puisse faire pour changer la situation, alors j’ai utilisé le temps à disposition pour m’entraîner et lire autant que possible. (…) Je sais et je crois que je peux retrouver mon niveau. Je veux que les gens puissent me regarder et dire, ’après tout ce qu’il a traversé, il n’a pas abandonné.’" Coupable aux yeux de la justice suédoise, condamné à tort pour d’autres, Kwame Bonsu divise forcément, mais personne ne pourra lui contester qu’il possède une sacrée force de caractère !
Afrik Foot
Ce lundi, le sélectionneur du Ghana, James Kwesi Appiah, a dévoilé sa liste de 24 joueurs retenus en vue des matchs contre le Kenya (23 mars) et la Mauritanie (26 mars). Pour l’occasion, 5 nouveaux venus ont été appelés, dont le milieu de terrain de l’Asante Kotoko au pays, Kwame Bonsu, un joueur de 24 ans à la trajectoire pour le moins atypique.
Parti jeune en Suède en 2014 à l’âge de 19 ans, Bonsu a évolué au FC Rosengård en prêt, puis au Mjällby AIF et au Gefle IF. C’est là que sa vie a basculé lorsque le Ghanéen a été accusé de violences conjugales et de viol par sa femme suédoise. Ces faits auraient eu lieu en novembre 2015 dans l’appartement du couple. Le joueur a toujours nié ces accusations et sa famille a dénoncé un coup monté, mais les témoignages des proches de la plaignante ont accrédité la version des faits de celle-ci et Bonsu a été condamné à deux ans de prison par le tribunal de Gävle en juin 2017.
"Je veux que les gens puissent me regarder et dire, ’après tout ce qu’il a traversé, il n’a pas abandonné’"
Finalement, la peine sera réduite en appel mais le joueur aura passé 11 mois derrière les barreaux. Son club de Gefle a résilié son contrat et il a été expulsé de Suède à sa sortie de prison en juillet dernier. De retour au Ghana, il s’est engagé en octobre 2018 en faveur de l’Asante Kotoko avec qui il n’a pas tardé à briller, notamment en Coupe de la Confédération. Au point donc de décrocher sa place en sélection à seulement 3 mois de la CAN 2019 !
Aujourd’hui, le jeune homme porte un regard lucide sur son parcours tortueux. "J’ai tout perdu. Ces 11 mois ont été la période la plus difficile de ma vie, mais maintenant je suis heureux d’être dehors, heureux d’être de retour chez moi où j’ai grandi et parmi mes amis et ma famille et heureux d’avoir l’occasion de jouer au football avec Asante Kotoko", savourait récemment le joueur auprès du site 3news.com. "Quand j’étais en prison, j’ai appris à accepter le fait qu’il n’y a rien que je puisse faire pour changer la situation, alors j’ai utilisé le temps à disposition pour m’entraîner et lire autant que possible. (…) Je sais et je crois que je peux retrouver mon niveau. Je veux que les gens puissent me regarder et dire, ’après tout ce qu’il a traversé, il n’a pas abandonné.’" Coupable aux yeux de la justice suédoise, condamné à tort pour d’autres, Kwame Bonsu divise forcément, mais personne ne pourra lui contester qu’il possède une sacrée force de caractère !
Afrik Foot