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JUDO / Hortense DiédHiou sur son absence de la sélection : «Peut-être que le Sénégal n’a plus besoin de moi»


Rédigé le Jeudi 2 Août 2018 à 14:54 | Lu 222 commentaire(s)


Après cinq ans d’absence de la sélection nationale, Hortense Diédhiou ne se prend pas la tête. Trouvée en plein entraînement, la championne du Sénégal et d’Afrique s’occupe depuis deux ans de la formation des petites catégories. Sur les raisons de cette absence, la judokate avance que «peut-être le Sénégal n’a plus besoin d’ «elle».


JUDO / Hortense DiédHiou sur son absence de la sélection : «Peut-être que le Sénégal n’a plus besoin de moi»
Hortense, on vous voit de moins en moins sur le tatami, qu’est-ce qui se passe ?
 
J’ai juste envie de dire que le Sénégal n’a pas, ou n’a plus, besoin de moi pour l’instant. Je suis dans mon coin et je prépare ma relève. Je me charge de la formation des petits pour avoir d’autres champions comme Fatou kiné Faye Badji, Cécile Anne, Lassana Daffé et autres.
 
Est-ce à dire que vous avez des bisbilles avec les dirigeants du judo ?

Je n’ai de problème avec personne. Peut-être ce sont ces dirigeants qui ont des problèmes avec moi et ne le disent pas. Je ne vais pas en compétition. Je suis dans mon coin, je m’entraîne tous les jours.
 
De retour d’une compétition internationale, vous aviez décrié le manque de moyens du judo. Cette sortie ne vous a-t-elle pas éloigné de la sélection nationale ?

Ce n’est pas moi seulement, ce sont les arts martiaux de manière générale qui souffrent de manque de moyens. Le sport de combat est laissé en rade, quand il s’agit du financement du sport. Les autorités de ce pays attendent le dernier moment pour venir en sapeur-pompier. Au Sénégal, il faut crier sur tous les toits pour faire passer ton message, et se faire entendre.
 
Depuis quand êtes-vous absente en équipe nationale ?

Je suis absente en sélection nationale depuis les Jo de 2013. Depuis lors, je ne suis plus sélectionnée. Maintenant que je ne suis plus en équipe nationale, je m’occupe de mon association, de la formation de la jeunesse sénégalaise.
 
Justement, comment se portent les arts martiaux à Ziguinchor ?

Les arts martiaux sont traités comme le parent pauvre du sport à Ziguinchor. Nulle part dans la ville, j’allais dire la région, vous ne verrez une salle de sport dédiée aux arts martiaux. Les jeunes ne parviennent pas à s’épanouir, et à éclore leur talent à l’image de leurs frères des autres régions, où des infrastructures sont mises à la disposition des combattants. À part le football qui a ses infrastructures, tout le reste souffre du manque de matériels. Les volleyeurs par exemple s’entraînent dans la rue, parce qu’ils n’ont pas de terrain. Avec cette situation, comment peut-on demander aux jeunes de faire des performances au niveau national.
 
Est-ce que vous sentez la main des autorités derrière vous ?

Elles promettent toujours de faire quelque chose pour les arts martiaux de façon générale. Mais, jusqu’à présent, on n’a rien vu. Même pour nous aider à avoir une petite subvention pour organiser des compétitions avec les équipes junior et de petites catégories, c’est la croix et la bannière. On n’est pas soutenu. La mairie a promis de mettre à la disposition des combattants une salle qui répond aux normes pour la pratique des arts martiaux. Nous attendons de voir si elle va réaliser cette vieille doléance.
 
Record



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