SPORT221

Milan AC : la renaissance sous l’ère Gattuso


Rédigé le Mercredi 28 Février 2018 à 11:04 | Lu 97 fois | 0 commentaire(s)


Personne ne pensait que Gennaro Gattuso était capable de relancer aussi bien le Milan. Il s'agissait d’un all-in, de la dernière carte abattue, alors qu’on n’était que fin novembre. Septième du classement avec 44 points et à huit points du podium, les rossoneris respirent la forme sous Gino(Gattuso) qui ambitionne de ramener ce grand Milan au sommet


Conscient de l'opportunité inespérée qui lui a été offerte, Rino bosse sans arrêt. Premier à arriver à Milanello, dernier à en partir, lui qui habite à Gallarate, à quelques encablures. Il n’y a pas de recette Gattuso proprement dit, mais il a insisté sur un aspect : l'intensité des entraînements. Elle a été augmentée en même temps que la préparation physique a été retouchée. Une belle différence par rapport à l’ère Montella dont le préparateur physique, Emanuel Marra, avait été écarté dès la fin septembre. Le Calabrais s’est ensuite arrêté sur une tactique, celle permettant d’exalter les qualités de ses meilleurs éléments : le 433. Les nouvelles recrues comme Bonucci, Biglia, Kessie et Calhanoglu se rapprochent progressivement de leur meilleur niveau. La situation du Turc caractérise bien le boulot de Gattuso. Trimbalé d’un poste à l’autre avec son prédécesseur, il occupe maintenant une place d’ailier gauche et trouve ses marques.
Un groupe de titulaires s’est ainsi détaché permettant d’affiner les relations techniques. Des “anciens” ont bénéficié aussi de cette stabilité comme Bonaventura (déjà cinq buts avec Gattuso) et Romagnoli, dont la courbe inquiétait. Le Milan a des jambes, une assise défensive (quatre buts encaissés sur les onze derniers matches) et des idées simples et claires qui commencent à être rodées. En outre, Rino a refusé toute recrue pendant le mercato d’hiver afin de responsabiliser celles arrivées en fanfare l’été dernier. Reste deux cas à régler : ceux d’André Silva et Nikola Kalinic (65 millions d’euros d'investissement). Mais pour le moment, le seul poste d'avant-centre revient légitimement au jeune du centre Patrick Cutrone, 20 ans et meilleur buteur avec 13 buts toutes compétitions confondues.
Ce qui marque particulièrement chez le Gattuso entraîneur, c’est sa communication. Connaissant le gaillard, on peut s’imaginer que rien ou presque n’est calculé. Mais au-delà du langage parfois cru, il est capable de faire passer de vrais messages avec une profonde sincérité. "Je n’ai qu’un seul mérite, avoir cru que l’équipe devait bosser plus à l'entraînement, notre bravoure vient des joueurs qui ont serré les dents". Rino est humble et garde les pieds sur terre : "Si on pense avoir résolu tous les problèmes, on se goure. Ce 4-0 est trompeur". Ça c’était après la large victoire contre la Spal. Un discours identique après le déplacement à Razgrad en 16e aller de Ligue Europa : "On pouvait faire mieux, on a eu une mauvaise approche." Et le Milan s’était imposé 3-0.
Les métaphores sont quant à elles bien trouvées : "On ne doit pas s’imaginer être devenus Brad Pitt en deux mois, on doit être moches comme mon visage, avec la barbe de la couleur de Calimero et des cernes." Souvent questionné sur son avenir, il répond toujours la même chose : "La priorité n’est pas si Gattuso reste ou pas, la priorité ce sont les joueurs." Et surtout il prend ses responsabilités. "On n’a plus de marge d’erreur, surtout avec les points perdus avec moi et durant la précédente gestion."
En plus, son abnégation et sa détermination sont connues des joueurs, « je n’ai jamais vu un entraineur aussi passionné » déclarait Le capitaine Bonucci.
Lorsque Gattuso a repris l’équipe, la quatrième place significative de qualification directe en Ligue des champions était distante de onze points, voire quatorze, puisque la Roma avait alors un match en retard. Aujourd’hui, elle est occupée par la Lazio, encore huit longueurs devant. Et il ne reste que treize journées. Le hasard du calendrier propose un triptyque Sampdoria, Roma et Inter. Trois équipes figurant devant au classement. Trois confrontations directes. Trois matches à six points. Et trois défaites durant la phase aller.
Ça a bien débuté contre la Samp, mais il faudrait un sans-faute pour que les Rossoneri reviennent réellement dans la course à la qualification en C1, l’objectif déclaré du début de saison (l’alternative étant de gagner la Ligue Europa). Ce seront aussi deux véritables tests pour mieux se situer sur le Gattuso technicien. Ce qui est certain, c’est qu’en trois mois, il a prouvé ne pas être juste un coach folklorique fait de "grinta et de coeur". Une image dont il est fier mais dont il souffre également. Indépendamment de ce que le futur lui réservera, c’est pour le moment sa plus belle victoire personnelle et le plus beau pied de nez fait à ceux qui ne croyaient pas totalement en lui.
Actuel 7éme du classement de la Série A, à huit points du podium, Milan sous Gattuso semble prendre un bon rythme pour revenir au sommet pour le bonheur de tout Rossoneri.
Sport221.com              
 
 
 



Nouveau commentaire :
Twitter


Dans la même rubrique :
< >





Partager ce site

Derniers tweets