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POURQUOI LES DERNIERS CHAMPIONS DE LIGUE 1 DESCENDENT LA SAISON SUIVANTE: L'analyse de Moustapha Seck


Rédigé le Lundi 26 Juin 2017 à 00:23 | Lu 138 fois | 0 commentaire(s)


Au Sénégal, il y a presque une nouvelle tendance ces dernières saisons dans le championnat de première division, communément appelé Ligue 1. Les champions du défunt exercice dégringolent. Deux sont retournés en Ligue 2 la saison suivante. Pour l’entraineur de l’équipe nationale locale, Moustapha Seck, cette situation s’explique par plusieurs facteurs : l’organisation du club, l’absence de moyens et le recrutement défectueux…


 La relégation en Ligue 2 de l’Union Sportive de Gorée, sacrée championne 2015-2016, vient de suivre celle de l’AS Pikine, reléguée en Ligue 2 en 2015, après avoir réalisé un retentissant doublé (championnat et Coupe du Sénégal) en 2014. Seule l’AS Douanes (championne 2014-2015), a su résister et assurer son maintien. Même si, elle a bataillé jusqu’à l’ultime journée face à la Sonacos (1-1) pour rester au sein de l’élite du football. Toutefois, les déconvenues de l’AS Pikine et de Gorée méritent d’être traitées comme des cas d’école pour comprendre les raisons de ce qu’on pourrait appeler « la malédiction des champions ».

Départs massifs et recrutement approximatif

Spécialiste des montées en Ligue 1 pour avoir réussi l’exploit avec Guédiawaye FC et Teungueth FC, Moustapha Seck, pense que le départ massif des joueurs est la première cause de l’instabilité des équipes championnes. « Après le sacre, ces clubs champions perdent leurs meilleurs éléments. Alors qu’il faut un recrutement XXXL pour faire face à deux compétitions à savoir la Ligue 1 et la Ligue africaine des champions ». Pour l’entraineur de l’équipe nationale locale, le système de recrutement montre souvent le manque d’ambitions des équipes championnes. « Comment peut-on aller en Afrique et recruter des joueurs de seconde zone National 1 ou 2 et prétendre faire une saison meilleure que la précédente. Les clubs qui vont en Afrique doivent avoir un effectif riche quantitativement et qualitativement pour faire face aux multiples défis de la compétition et tenir compte de la programmation, de blessures et suspensions. En somme, il faut une bonne maitrise des détails », souligne-t-il.

Absence de vision…

Le mal des clubs sénégalais repose dans leur incapacité à trouver des ressources additionnelles et surtout à élaborer une organisation parfaite pour parer à toutes éventualités. A la veille des campagnes africaines, les clubs multiplient les sorties médiatiques pour demander de l’appui aux bonnes volontés afin de supporter les charges liées aux déplacements et autres… Cela dure depuis des années et aucun club n’a pu trouver la solution. « Il faut des moyens additionnels pour aller en Afrique et gérer le championnat local. A cela, il faut également une organisation digne de ce nom car qui change de statut doit changer de mentalité. En un mot, la gestion à tous les niveaux devient un impératif aux plan humain, de la logistique et financier pour faire face à ces différentes compétitions locale et continentale » soutient Moustapha Seck, ancien coach de l’AS Pikine et de Niary Tally. Championne de la Ligue 2017, Génération Foot saura-t-elle tirer les leçons des déconvenues de l’AS Pikine et de l’US Gorée. Réponse dans quelques mois…

Avec Térangasport



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