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Candidat à la CAF, co-organisation de la CAN avec la Guinée, son mandat, réhabilitation de Demba Diop, la suite du championnat : Augustin Senghor fait le tour de l’actualité du football


Rédigé le Dimanche 7 Juin 2020 à 03:55 | Lu 84 fois | 0 commentaire(s)



Invité par les journalistes de l’ANPS ce samedi dans leur groupe de whatsapp, Me Augustin Senghor a évoqué beaucoup de sujets qui touchent le football de notre pays. Le président de la Fédération est revenu sur la réhabilitation du stade Dermba Diop, de la co-organisation de la CAN 2025 avec la Guinée, de son mandat qui finit en 2021 mais sur les questions qui concernent le champion du Sénégal.
 
Rassemblements dans les terrains de sport ?
Effectivement, j’ai pu lire l’arrêté du ministre de l’Intérieur qui ne fait que traduire les décisions annoncées 24 heures avant avec un assouplissement des mesures mais aussi ils ont tenu à définir les contours d’assouplissements et limites des restrictions liées à la Covid-19.
Avec une éventuelle reprise des championnats, avez-vous pensé à une formule ?
En ce qui concerne une éventuelle reprise des championnats, nous avons fait plus que penser à une formule. Nous avions fait des propositions qui ont été faites par le Comité d’Urgence il y a trois semaines à un mois. Il s’agissait concrètement de reprendre plus tard au mois de novembre parce qu’il ressortait des informations fournies par les autorités notamment du discours du chef de l’Etat que la pandémie ne pourrait pas être régulée avant le mois de septembre. Partant de là, on s’est projeté en novembre et c’est pourquoi nous avions revu la formule pour garder l’intégrité de la saison suivante 2020-2021 et pouvoir la démarrer en janvier au moins. Il fallait alors changer de formule. C’est ainsi qu’après au un large partage au sein des instances de décision que le Comité d’urgence avait proposé cette formule des play-offs qui permettrait de finir la saison sur le terrain et d’attribuer les bénéfices à chacun selon son mérite sportif. C’est ce que nous avions arrêté. A la lumière de ce qui s’est passé ces derniers jours, le Comité d’urgence s’est réuni et a proposé de convoquer le mois prochain le Comité exécutif pour étudier les possibilités d’anticiper sur ce mois de novembre. Cela voudrait dire que nous pourrions envisager de terminer la saison en jouant les phases retours de Ligue 1 et L2, sans oublier les autres championnats amateurs.  Ce sera juste une étude et la décision initiale prise par le Comité d’urgence reste de vigueur.
Soutien aux autres secteurs sauf le sport, dont le football…
Je pense que nous sommes en pleine pandémie de Covid-19 et comme beaucoup de secteurs d’activités dans le pays le sport en particulier le football, seule fédération en son sien avec une Ligue professionnelle de football et des clubs amateurs qui investissent plus que d’autres disciplines et en payant des salaires. Nous avons été très impactés négativement et nous avons espoir que l’Etat devra accompagner le sport et le football. Nous avons aussi joué notre participation dans la lutte et nous continuons à le faire. Nous pouvons aussi comprendre que l’Etat a dû hiérarchiser en fonction des priorités. Ils ont orienté l’aide dans les secteurs comme la santé, l’éducation. On a vu qu’ils ont aidé la culture et on est optimiste. On sait que l’Etat ne nous a pas oublié. Notre tour n’est peut-être pas encore arrive en terme de priorité. Après les acteurs culturels, l’Etat va se tourner vers les sportifs, dont le football qui en a besoin. La Fédération a pris les devants en aidant les clubs et acteurs à supporter les difficultés financières. Nous attendons toujours l’Etat et nous espérons être alignés au moins sur le secteur culturel, à défaut d’être dans la même catégorie que les secteurs névralgiques de l’économie. Je pense que le sport occupe une part importante que celle de la culture sur le plan national et mondial. Le Sénégal rayonne dans le monde entier grâce au sport. En plus, nous sommes un secteur économique à part entière.    Des milliers de personnes aident leur famille à travers le football et le sport. Il est important que l’Etat accompagne dans le cadre du programme de relance post Covid-19 et de résilience. Nous avons conçu un programme post Covid-19, incluant la fin de cette saison et celle 2020-2021. A côté, nous avons créé un fonds spécial de relance Covid-19 dans lequel nous attendons un appui de l’Etat pour faire face à l’ensemble des charges inhérentes, surtout appuyer nos clubs et membres. On devra aussi se servir de cette crise pour relancer le football et solutionner l’impact négatif subi.
Contribution de la FSF aux clubs, à la solidarité nationale et à d’autres entités ?
Je pense que je dois comptabiliser toutes les actions qui ont été menées.  Nous sommes aux alentours de 550 millions. Si on doit comptabiliser l’appui de la FSF, les membres du Comité exécutif, la LSFP, les ligues, les présidents de Ligue, les joueurs de l’Equipe nationale, on n’était pas loin de 150 ou 180 millions. La FSF vient de débloquer près de 350 millions pour appuyer l’ensemble des clubs et démembrements qui ont été impactés. Nous étions continuons et nous étions hier (vendredi) à Toubab Dialaw et Guéréo pour soutenir les personnels de ces centres, les populations, sans oublier les différents staffs techniques de nos équipes nationales. Il y aura le Beach Soccer et d’autres secteurs qui ne sont pas encore soutenus. Je pense que nous n’avons pas encore terminé et si nous recevons d’autres fonds nous allons soutenir les clubs. Nous tournons autour de 550 millions ou même 600 depuis le début de la pandémie.
Infrastructures
Nous avons beaucoup investi dans les infrastructures ces dernières années et nous allons continuer ainsi. Nous n’avons pas mal de projets qui pourraient être achevés ou avancés d’ici l’année prochaine. Dans le cadre de ces projets, je parlerai du stade Demba Diop qui est fermé depuis 2017. Cela pose beaucoup de préjudices au football et particulièrement au football dakarois. Il est important vu la place du stade dans la vie du football sénégalais et des autres sports, qu’il soit réhabilité et rouvert. Le président de la République nous l’a confiés et nous avons commencé à travailler avec le ministre des Sports pour la réhabilitation. Ce sera une réhabilitation et une modernisation. Nous voudrions garder la structure actuelle du stade car c’est un patrimoine sportif qui a une histoire, tout en modernisant et en le rendant plus fonctionnel. Nous voulons en faire un petit modèle sénégalais  des stades anglais. Tous les sièges seront assis et nous allons aussi réorganiser pour que la distribution change. On se rend compte que tout le monde est à l’étroit, tribune de presse, espace VIP, même le salon d’honneur est un petit cagibi sous les tribunes, les toilettes et vestiaires sont accolés au salon. Pourquoi ne pas déplacer les vestiaires du côté de la tribune couverte, entre autres  travaux… Ce stade sera aux normes de sécurité FIFA pour éviter les incidents. Notre volonté est que ce stade puisse profiter à tous les acteurs du football et qu’il puisse abriter les grandes joutes de nos compétitions nationales. Et pourquoi pas qu’il ait un retour de l’équipe nationale A à Demba Diop, en optant pour du gazon naturel ou hybride. Je pense que nous avons tous en tête les moments mémorables, où les Lions jouaient dans ce stade. Ce stade a beaucoup d’histoire et c’est ce que je peux dire pour le moment. Mais, je vais insister sur les délais car Dakar est sevré de terrain  et nous voulons en une année moderniser ce stade. Nous réfléchissons même sur une rénovation à tiroir, isoler une tribune et continuer au fur et à mesure que les travaux avancent. Ce sera le cabinet spécial qui nous dira la faisabilité, mais les délais courts sont importants pour nous. Autre projet, c’est le siège de la Fédération sénégalaise de football. Je pense que nous sommes à l’étroit dans l’actuel siège qui ne reflète pas le niveau de rayonnement de notre football surtout avec les performances de notre sélection A. Nos jeunes qui brillent partout, les filles qui gagnent et surtout le Beach Soccer, roi d’Afrique depuis dix ans ou plus. A cela, il faut ajouter le rayonnement de notre fédération qui est très respectée en Afrique et dans le monde, sans oublier nos dirigeants reconnus partout  dans le monde. Il est temps d’avoir ce siège qui sera logé dans les locaux de l’ancienne ligue de football du Cap-Vert, au Point E. Ce sera un immeuble R+6 extension que nous voulons moderne et fonctionnel, où toutes nos administrations seront logées et pourquoi pas des salles de réunion et autres. L’autre projet concerne les Ligues régionales, dans deux mois les premières vont sortir de terre et nous allons continuer jusqu’à ce que les 13 ligues de l’intérieur du pays puissent avoir leur siège. La Ligue de Dakar sera logée dans le nouveau siège de la FSF qui sera construit au Point E. Nous avons aussi le stade Maniang Soumaré parce que nous voulons faire souffler Lat Dior et doter la famille sportive thiessoise d’un terrain en gazon synthétique, où toutes les équipes pourront jouer et s’entraîner. Sur ce projet, nous sommes très avancés et je pense que nous aurons la réponse définitive de la FIFA dans les prochaines semaines. De ce fait, nous pourrons commencer les travaux. Il y a aussi l’hôtel fédéral, centre d’hébergement de haut niveau qui sera à Toubab Dialaw. Nous avons pu nous accorder avec le département d’investissement de la FIFA dans ce sens. Il faut y ajouter tous les investissements qui seront faits à Guéréo sur une plateforme de 20 hectares pour en faire un centre d’excellence international qui pourra accueillir des équipes nationales ou des clubs internationaux en bord de mer pour se préparer. Tous ces projets sont dans le back et nous pensons pouvoir les réaliser dans les meilleurs délais. Nous sommes en train de construire à Toubab Dialaw la nouvelle intendance de la FSF et plus tard il y aura une piscine. Il y a beaucoup de projets et nous voulons les boucler dans un délai court.
Demba Diop sera t-il rasé et repris ou réhabilité ?
Notre orientation c’est une réhabilitation et une modernisation. Demba Diop est un patrimoine du monde sportif et nous devons garder l’âme du stade. Il suffira juste de faire les commodités d’accès, de sortie, de fluidité, d’organisation, du  confort, des panneaux d’affichage moderne, des sièges assis de 15 à 18 000 places, si c’est possible nous irons jusqu’à 20 000 places. Il y aura toutes les fonctionnalités et nous travaillerons à régler les problèmes lies à l’environnement du stade. Nous ne pouvons pas avoir un stade moderne avec tout ce qui se passe autour. L’Etat nous aidera à trouver les solutions pour déplacer toutes ces activités qui n’ont rien à faire en principe dans un stade. Même si, nous devons avoir d’autres activités, elles devraient être adaptées au football ou au sport. Ce serait modernisé pour en faire des lieux, où les gens viendraient pour la restauration ou des boutiques de vente de maillots. Vendre des pneus en dessous des tribunes du stade est presque dangereux.  Il y a beaucoup de choses à revoir et le groupe de travail va y réfléchir.
Les Ligues régionales ont-elles toutes des sites ? Ordre dans les réhabilitations ou constructions…
Le Comité exécutif avait demandé à l’ensemble des ligues de se rapprocher de leurs autorités locales pour trouver des terrains qu’on leur attribuerait au nom de la Fédération pour qu’on puisse démarrer les travaux. Aujourd’hui, nous avons 6 ou 7 qui ont déposé les documents. Certains sont complets parce que nous avons besoin de délibération ou d’attribution claire de ces terrains qui peuvent être nus ou des espaces  qui sont dans des locaux existants et appartenant à l’Etat ou dans des stades. Mais, il faut une décision officielle de la structure qui met à disposition. L’ordre est en train d’être établi et nous connaissons les ligues qui ont complété et déposé leurs dossiers. Nous commencerons par ces ligues. Une communication sera faite en bonne date pour vous donner les trois ligues et les bonnes dates. Nous lancerons les travaux en même temps pour que les premières ligues puissent occuper leur espace dans un délai de six moi. Les ligues seront accompagnées dans l’équipement de leur siège.
Votre mandat se termine en août 2021. Serez-vous candidat à votre propre succession ?
J’ai été élu pour un mandat de quatre ans et il reste à peu près 15 mois, durant lesquels je suis tourné vers mon travail, ma mission et engagements que j’avais souscrit en 2017.  Je pense que beaucoup ont été faits, mais il en reste encore. Il y a de grands chantiers et notre objectif ce n’est pas de savoir si on reste ou part. Ce qui nous intéresse c’est de laisser un legs aux générations futures et futurs dirigeants des acquis qui leur permettront de maintenir les progrès en cours. Les générations futures diront que l’actuelle équipe dirigeante a  laissé sur place une bonne organisation, des infrastructures des équipes compétitives pour pouvoir rester le plus longtemps possible au sommet du football africain, glaner des trophées pour rattraper le temps perdu depuis les indépendances. Ma candidature ce n’est pas ce qui compte. Je suis focus sur ma mission et mon travail. J’ai toujours eu à bénéficier de la confiance des acteurs du football et des autorités du pays, sinon je n’aurais pu rien faire. Tout ce qui a été fait, ce n’est pas ma personne qui a compté, mais c’est le travail de toute l’équipe fédérale dans l’union. Tout n’a pas été toujours rose, c’est normal aussi car quand on a une méga fédération. Nous sommes l’une des fédérations les plus importantes en nombre de membres avec près de 400, tout ne peut pas être sur un fleuve tranquille. Il y a des hauts et des bas, mais tout le monde a tiré dans le même sens. C’est pourquoi nous sommes arrivés à ces résultats probants. C’est sur ça qu’il faudrait se fixer.  Installer un débat sur des candidatures ou des élections, ce serait nous détourner de l’essentiel. Il n’y a pas de d’inquiétude à avoir, je pourrais m’adresser à qui de droit le moment venu, ceux qui m’ont confié leur mandat pour leur dire. Ce sera aux alentours de l’assemblée élective de 2021.
Avec tout ce que vous avez comme chantiers et vos résultats depuis quelques temps, d’aucuns estiment que vous devez achever le travail.
Ça me fait plaisir que certains pensent que je dois continuer le travail. Je crois aussi que nous sommes dans la continuité. Chacun a une durée de vie sur terre et au niveau de ses fonctions, l’essentiel est de travail chaque jour comme si on devait être la pour l’éternité, afin de servir la communauté. Tout en ayant en tête qu’on peut partir à tout moment. Je suis rentré dans cette maison de la présidence de la FSF avec mon fagot que je n’ai jamais détaché. Il y a eu tellement de crises ou j’aurais dû partir, je me dis que je suis un miraculé. En même temps, j’ai gardé mon fagot et j’ai commencé une maison comme si je devais y rester une éternité.  Rester une éternité, c’est d’y être le plus longtemps possible, mais aussi de partir tout en laissant un héritage à ceux qui suivront pour qu’ils continuent à bâtir cette maison.
Profil intéressant pour la CAF ?
On estime que j’ai un profil intéressant pour diriger la CAF, ça se dit. J’entends et j’ai eu à me prononcer là-dessus. Je reste sur mes principes qui veulent que je sois quelque part pour apporter ma contribution au côté d’autres. Chacun a son rôle et j’essaie d’apporter ma pierre à l’édifice. Le jugement des autres est important pour chaque être humain. Mais, l’essentiel est de rester sur ses principes et de travailler pour l’intérêt général. Notre sort n’est pas le plus important, mais je crois fortement aux destins. Les destins sont écrits pour chacun d’entre nous. Laissons le destin faire son chemin et ses choix. Demain, on saure ce qui adviendra. Ce qui est important pour moi, c’est que je ne me couche jamais en pensant à un poste de président de la CAF. Par contre, je me couche tous les jours pour voir pensant à une CAF rayonnée et j’y travaille aux côtés du président Ahmad Ahmad pour bâtir un football africain fort. C’est ça notre objectif, nous y travaillons et sans aucune ambition personnelle. Le travail est toujours sanctionné positivement ou négativement. Tout le monde ne sera pas président de la CAF. C’est un poste prestigieux, mais chacun a son destin et son mérite. Il ne faut pas oublier qu’être président de la CAF demande un investissement beaucoup plus important que celui de président de Fédération. Au-delà de la volonté individuelle, il faut le backing de tout un pays, d’un Etat, d’un gouvernement car il s’agit de conquérir des voix. Je ne suis pas dans ce projet. Je suis dans le projet de jouer pleinement mon rôle dans le Comité exécutif avec les responsabilités nombreuses qui me sont confiées.
Pensez-vous que la date de la CAN 2021 sera maintenue ? 
En tant membre du Comité exécutif et vice-président de COCAN, il me sera difficile de vous donner mon avis. Je suis soumis à une certaine réserve. Je dirais simplement que nous sommes confrontés à une pandémie qui porte atteinte à toutes les compétitions internationales non seulement de la FIFA, mais aussi celles Confédérations, dont la CAF. 
Cette CAN qui devait voir ses éliminatoires se terminer dans quelques mois. Elle est assez compromise, car il sera difficile de trouver les fenêtres FIFA nécessaires pour terminer quatre journées d’éliminatoires. De plus en plus, ce débat se pose au sein de l’opinion internationale et au niveau de la CAF. Je sais que dans les prochains mois, le Comité exécutif se prononcera en relation avec la partie camerounaise. L’objectif, ce n’est pas d’organiser une CAN pour le simple besoin, mais c’est d’en faire une fête du football africain avec tout le cachet qu’on connaît depuis des décennies.  Il est important qu’on veille à cela. Mais, il faut aussi noter qu’à l’impossible, nul n’est tenu. Si les conditions ne nous permettent pas de finir les éliminatoires, si la pandémie n’est pas assez jugulée pour qu’on puisse organiser une CAN avec du public, les équipes qui devraient se déplacer avec leurs supporters, au niveau de la rentabilité que le pays hôte puisse en bénéficier, ce ne sera pas la peine. Dans ce cas, il faudrait qu’on se rende à la raison et qu’elle soit reportée à l’été 2021 ou janvier 2022. Je pense que c’est de ça qu’il s’agit.
Co-organisation CAN avec la Guinée, qu’en pensez-vous ?
Je dois d’abord dire clairement que la CAN 2025 a été attribuée à la Guinée et non pas aux deux pays. Aujourd’hui, nous n’avons pas les cartes en main et c’est la Guinée qui doit dire si elle est prête ou non à organiser seule ou s’ouvrir à d’autres pays. Je me suis prononcé une fois sur cette question en disant que ce serait une excellente chose de le faire. Notre président e son gouvernement ont mis en branle un certain nombre de projets qui nous permettront d’avoir 4 ou 6 stades internationaux plus la réfection de Demba Diop. C’est autant de facteurs qui montrent que le Sénégal se prépare pour organiser dans quelques années. Si c’est une co-organisation sera plus légère, il ne faut pas oublier que cette CAN quand on la donnait à la Guinée c’était avec 16 équipes, maintenant c’est 24. C’est lourd pour n’importe quel pays africain à l’exception de deux ou trois. Il faut que nous Africains qu’on puisse avoir l’humidité de faire les choses ensemble. Des pays gigantesques comme les Etats-Unis, le Canada et le Mexique décident de se mettre ensemble pour la Coupe du monde 2026. L’Afrique devrait le faire pour une CAN à 24 et la CAF pourrait infléchir les pays qui ne remplissent pas ces critères d’aller vers cette option. Cette CAN à 24 n’aura de sens que si on arrive à pousser les pays voisins d’aller vers des co-organisations. Je suis certain que ça sera de belles fêtes, des CAN bien organisées ou les vols seront distants d’une à deux heures. Chaque pays pourra se doter d’infrastructures et avoir un héritage post – CAN pour pouvoir développer son football. Je pense que c’est l’avenir de cette CAN si ON veut la maintenir à 24 pays.
 
Les sélections nationales qui se comportent bien dans l’ensemble mais le football local peine…
C’est le paradoxe qu’on vit au Sénégal. Pendant trop longtemps, on se plaignait des résultats de nos équipes nationales. On était inexistant en petite catégorie et on allait de déception en déception pour l’équipe nationale A. Aujourd’hui, l’équipe A domine le classement africain depuis 3 ans, les petites catégories et le foot féminin gagnent, le Beach Soccer rayonne. Mais, nos équipes locales sont éliminées au niveau des compétitions africaines. Le financement du football professionnel au Sénégal pose problème. Il faut reconnaître que le tableau n’est pas noir. Nous jouons des championnats réguliers ave  la participation de toutes les équipes. Le football se joue sur l’ensemble du territoire national. On voit la naissance de nouveaux clubs et il faut noter cette régularité. C’est vrai que notre football encore productif sur le plan financier et commercial pour construire des équipes fortes. Il est important qu’on repense à tout ça, en se basant sur le modèle de club que nous voulons. Je pense qu’avant de penser à un modèle de championnat local, nous devons d’abord bâtir des clubs forts. Nous avons beaucoup de clubs, mais aucun ne constitue la panacée. On a aujourd’hui des clubs qu’on dit Académie, il y a des avantages et des inconvénients. Les clubs traditionnels ont connu leurs heures de gloires, ainsi que ceux des entreprises. Il faut s’asseoir et voir le meilleur format. Je pense qu’on doit travailler à assurer de grands ensembles pour avoir des clubs forts et structures. Pourquoi ne pas avoir des fusions entre des clubs traditionnels et des clubs d’entreprises, surtout insister pour l’argent injecte de l’argent dans le football professionnel. Partout en Afrique, les Etats ont mis la main à la poche pour le développement du football professionnel. L’Etat ne doit pas regarder le football comme une simple activité de loisirs. C’est une activité économique et elle est éligible au même titre que les autres dans le Programme Sénégal Emergent (PSE) et il faut le voir ainsi. Ilfaudra financer ce football pendant 5 ou 6 ans et on verra qu’il décollera. Je crois aussi qu’il faudrait accompagner nos télévisions nationales pour l’acquisition des droits et en avoir l’exclusivité. On pourrait avoir un système comme en Côte d’Ivoire, où l’Etat subventionnerait la RTS pour qu’elle paye à tous les clubs professionnels des droits sur toute l’année qui lui permettrait d’avoir des droits exclusifs sur la Ligue 1 et 2. Nous sommes un marché porteur et émetteur, tous les agents et grands clubs européens voudraient voir nos matches et pouvoir recruter nos pépites. Si la RTS ou d’autres télévisions s’associent, le football professionnel demeurerait au Sénégal.  
Maillots Puma ?
Je pense que nous avons les plus beaux maillots d’Afrique. Si mes Lions le portent et que ça nous propulse en finale, ces maillots sont beaux. En plus, la demande est forte. Il faut rappeler que nous avons signé avec Puma avant la Coupe du monde. On était obligé de travailler sur l’existant et non pas de créer un maillot spécifique. Nous avons fait des choix avec Puma sur des lignes de maillots que nous avons validé ensemble. Nous avons conçu de nouveaux maillots et ils auraient dû être présentés durant le premier trimestre de 2020, mais le coronavirus est passé par là. Ces maillots en principe sont prêts et nous aurons la nouvelle ligne très bientôt. Je peux vous garantir que ce sont de jolis maillots et les Sénégalais reconnaîtront. 
 
Conseils pour Koulibaly ?
Je pense que Kalidou est assez grand et responsable pour faire le meilleur choix. Il a toujours bien géré sa carrière et il est entouré de collaborateurs très rompus aux négociations pour faire le meilleur choix. Donc, je souhaite qu’il choisisse  le club où il gagnera le plus d’argent et de titres, et jouera le plus de matches comme titulaire.
 
 



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