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Décès de Kor Daba Sarr dit Arfang : « Arfang», ce virtuose qui a bercé mon enfance !


Rédigé le Lundi 18 Février 2019 à 22:35 | Lu 100 fois | 0 commentaire(s)



La nouvelle s’est répandue, hier, sur les réseaux sociaux comme une triste ola dans un stade. «Kor Daba Sarr est décédé à 43 ans». Il s’est éteint des suites d’une maladie dans un hôpital parisien. Les hommages ont fleuri, saluant tour à tour le joueur de football exceptionnel qu’il fut. Devenu meilleur buteur de National sous les couleurs d’Angoulême, en 2002, le natif de Pikine avait ensuite rejoint Caen. En trois saisons, Kor Sarr avait disputé 74 matchs sous le maillot malherbiste, inscrivant 19 buts, dont un en Ligue 1, lors d’un nul (2-2) face au PSG au Parc des Princes, le 14 août 2004. Rentré dans son pays natal après la fin de sa carrière, en 2007, Kor Sarr avait entamé une carrière d’entraîneur. Il entrainera l’As Pikine une année (2008-2009), puis le Jaraaf de Dakar (2009-2010), ou il a remporté une Coupe du Sénégal.
 
Arfang, comme on l’appelait affectueusement, a livré son dernier match au lendemain de la troisième finale perdue par l’équipe nationale des moins de 20 ans devant le Mali (3-2). Depuis des mois, il luttait contre une maladie qui l’a finalement terrassé. Arfang était l’une des stars qui berçaient le sommeil des enfants et enchantaient la vie des adultes à Pikine. C’était l’idole de tout un département. Un département qui le lui rendait bien à chacun de ses matchs au terrain central (Alassane Djigo) à guichets fermés. Avec ses jambes arquées à la Rivaldo (ancien attaquant brésilien), Kor Daba Sarr était un numéro dix à l’ancienne. Technique, vision du jeu hors-norme, capable de lever les foules. A lui seul, il a porté son ASC de cœur Jokko vers son premier titre en 1991. Je me rappelle le match fou entre Jokko et Yeewu de feu Baba Touré, en quart de finale, cette année-là. Baba Touré, spécialiste des coups francs, avait réussi à loger la balle en pleine lucarne pour ouvrir le score pour son équipe. La minute suivante, Arfang Sarr, très jeune en dreadlocks, l’imite en marquant un but du poteau des corners avant de donner la victoire à son équipe dans les tirs aux but. Une prouesse qui est toujours racontée par les plus nostalgiques.
 
Capable de faire basculer un match sur un éclair de génie, Kor Sarr a par la suite porté les couleurs des Niayes de Pikine, du Dial Diop et du Jaraaf de Dakar, avant de goûter aux délices d’une sélection nationale avec le Sénégal.
 
 Il était un homme bien. Au cœur d’or, qui aimait aider ses proches, mais qui ne vivait que pour le football. Lorsque je lui rendais visite lors de ses séjours au Sénégal, il ne parlait que de l’As Pikine, sur comment faire pour rendre l’équipe plus compétitive, et de la sélection nationale, dont il n’arrivait pas à comprendre pourquoi elle ne gagnait rien. Beaucoup garderont l’image de sa joie de vivre, mais surtout d’un homme pieux. Adieu, l’artiste.
Mansour SAMB, Chef desk sport journal Les Echos



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