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Djibril Wade lance un défi au syndicat des entraîneurs


Rédigé le Mardi 15 Septembre 2020 à 15:55 | Lu 64 fois | 0 commentaire(s)



Dans une interview avec le quotidien Enquête, le premier vice-président de la Ligue sénégalaise de football professionnel se prononce sur l’impact de la Covid-19 sur son club, la récente sortie du Syndicat des entraîneurs de football du Sénégal (SEFS) accusant 23 clubs professionnels de ne pas payer les salaires de leurs joueurs… Extraits


Quelle est l’état actuel du club de Niary Tally, après six mois sans compétition ?

Je peux dire que c’est le statu quo, au plan sportif. Le club est en train de se préparer administrativement pour la prochaine saison, mais toutes nos activités sportives sont arrêtées pour cause de Covid-19. Le bureau essaie de gérer convenablement la pandémie, pour éviter des impacts substantiels sur le club. A l’annonce de la suspension des compétitions, nous avons pris des décisions importantes allant dans le sens de stabiliser notre équipe.

Nous avons d’abord dit clairement à nos travailleurs, joueurs, entraineurs et administratifs, qu’on ne peut plus les payer comme on le faisait.  L’application de cette mesure a été imposée par la crise sanitaire. C’est pourquoi on a décidé de payer aux joueurs la moitié de leur salaire. Nous avons respecté ce compromis jusqu’en fin juillet, coïncidant avec la fête de la Tabaski. Mais les administratifs, secrétaire général, intendant et les autres travailleurs qui s’activent autour de l’équipe, sont payés intégralement. Ce n’est pas la solution idéale, mais ça se comprend parce que nous sommes contraints à réduire nos charges, du moment que l’équipe ne joue plus.

Niary Tally s’est toujours acquitté du paiement de ses salaires depuis son accession à la Ligue professionnelle en 2009. Mais nous sommes confrontés à des problèmes financiers depuis 2016. Le motif, c’est qu’il n’y a pas de retour sur investissement. C’est la raison pour laquelle le club a décidé de payer uniquement les mois ouverts aux compétitions, c’est-à-dire la saison sportive. Nous avons même changé les termes de nos contrats avec nos joueurs et entraineurs, après la Coupe du Sénégal que nous avons gagnée contre le Casa Sport en 2016. On paie désormais les mois joués par les joueurs, parce qu’on est dans un football professionnel qui ne rapporte pas beaucoup. Les dirigeants ne gagnent rien dans le foot local, à moins qu’ils aient d’autres issues pour chercher de l’argent. Niary Tally que je dirige est financé par des bonnes volontés et à 90 % par ma modeste personne. C’est la situation que nous vivons et tout est clair pour le moment.

Le Syndicat des entraîneurs de football du Sénégal a déclaré récemment que seuls 5 des 28 clubs de la Ligue pro paient régulièrement les salaires de leurs joueurs et entraîneurs. Qu’est-ce qui explique cette situation, selon vous ?   
  

Une organisation sérieuse qui dit que 5 clubs sur 28 de la Ligue pro paient les salaires doit être en mesure de nous donner une liste. Le syndicat n’a qu’à aller jusqu’au bout et donner le nom des cinq clubs qui paient régulièrement les salaires. Cela permettra aux autres de se justifier et de rectifier. Ils ont tenu des affirmations gratuites pouvant créer le doute envers certains dirigeants. Il faut que Badara, Lamine Mboup et leurs camarades prennent leurs responsabilités et nous disent les équipes qui paient les salaires de leurs joueurs et celles qui ne paient pas. Ça va clore le débat.



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