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Équipe nationale : les trois défis d’Aliou Cissé après le mondial raté


Rédigé le Mercredi 5 Septembre 2018 à 16:58 | Lu 132 commentaire(s)



Équipe nationale : les trois défis d’Aliou Cissé après le mondial raté
Parmi les vingt-trois « Lions » appelés par Aliou Cissé, seul Alfred Ndiaye manquait à la séance d’entrainement d’hier, en prélude du match des éliminatoires de la prochaine Coupe d’Afrique des Nations CAN Cameroun 2019, face au Madagascar, dimanche 09 Septembre prochain. Ndiaye jouait sa troisième journée, lors de la victoire de son équipe face à Alméria (0-1), en Segunda, hier (lundi) soir. L’ancien nancéien devrait regagner la tanière cet après-midi (mardi) pour afficher le complet, avant de prendre l’envol pour Antananarivo. Seneprolongations.com a à cet effet sélectionné trois grands défis qui attendent Cissé et ses poulains.
 
Se relever après l’élimination au Mondial
 
« Je ne perds jamais, soit je gagne ou j’apprends. » Voilà un adage qui dit tout sur une personne ou un collectif qui veut progresser après une expérience ratée. Et cette pensée devrait servir à la bande à Kalidou Koulibaly, l’une des grosses satisfactions du Sénégal, lors de la dernière Coupe du Monde. Après l’élimination sur « Fair Play », en Russie, beaucoup de réalités ont changé dans la tanière des « Lions ». Des sorties médiatiques des anciens internationaux à celles de certains joueurs cadres de l’équipe, la formation de Cissé a subi beaucoup de coups, au point même de se questionner si l’ancien parisien a réellement la main mise sur son groupe qui, d’après certaines révélations ne parlait pas le même langage à un moment donné, au Mondial Russie 2018. Préférant faire profil bas et esquiver les rumeurs, Aliou Cissé a tenu à rappeler au public qu’il n’est pas « le polémiste de l’équipe nationale mais son sélectionneur. », avant de reconnaître que « les anciens ont la légitimité de dire ce qu’ils pensent de la sélection mais qu’ils acceptent qu’il est « le sélectionneur de cette sélection », dit-il, lors de la publication de la liste des 23 « Lions » devant prendre part à la rencontre des éliminatoires face à Madagascar, le 09 Septembre prochain.
 
Bien intégrer les jeunes
 
Si les certains étaient surpris lors de la publication de la liste des 23 « Lions », le week-end (Ndr le 24 août 2018) dernier, d’autres ne l’étaient pas. Le sélectionneur national a pris la responsabilité ferme de zapper certains « Lions » en manque de temps de jeu depuis la reprise, pour intégrer de jeunes pousses qui tapent à la porte de la sélection nationale depuis quelques temps. Dans cette liste, Cheikh Ndoye (32 ans), un des trentenaire de l’équipe devrait accompagner les « Lions » jusqu’après la CAN. Le « Lion » de Rufisque ne compte pas quitter la tanière de sitôt. « Il y aura des jeunes et il faut leur laisser la place. Quand tu rentres par la grande porte, il faut sortir par la grande porte et moi je sortirai par la grande porte. », a laissé entendre l’ancien milieu de terrain de Yakaar, dans les colonnes de l’Agence France Presse, tout en précisant par la suite dans les ondes de RFI qu’il n’a jamais déclaré qu’il allait arrêter la sélection, après la CAN 2019. Même si les tauliers et cadres de l’équipe tels que Idrissa Gana Gueye, Cheikhou Kouyaté, Lamine Gassama, proches de la trentaine ont toujours les jambes, force est de reconnaître que la montée en puissance des Sidy Sarr, Amath Ndiaye Diédiou, Mbaye Diagne bousculera la hiérarchie dans sous peu. Et ces jeunes talents, qui intègrent, petit à petit la tanière, doivent être bien intégrés pour assurer la transition et la relève de demain.
 
Faire taire les critiques
 
Après l’élimination à la coupe du monde, le rôle de l’entraîneur et les performances de certains joueurs dont Sadio Mané, lors du Mondial Russe avaient occupé les débats pendant une longue période. « Si l’équipe avait un bon entraîneur, on n’allait pas rentrer de sitôt. Le Sénégal a un problème d’entraîneur et surtout, un problème de management avec les fédéraux qui l’accompagne. Il est incompréhensible que cette équipe puisse se faire éliminer de la sorte avec tout le talent qu’elle a. Et le problème de cette équipe, c’est l’entraineur qui n’est pas à la hauteur. A sa place, je ne vais pas attendre qu’on me demande de renouveler mon contrat ou de démissionner. Je rends le tablier parce que c’est un échec. », disait l’ancien double Ballon d’Or africain (Ndlr : 2002 et 2003), El Hadji Diouf.
 
Certes, le Sénégal avec Aliou Cissé continue de progresser par rapport aux sélectionneurs précédents. Certes, l’équipe est dans une poule pas très compliqué, même si le football n’est jamais une science exacte. Certes, ne serait-ce que pour son expérience de compétition, l’équipe a déjà fait deux compétitions majeures (Ndlr : CAN 2017 et Coupe du Monde 2018). Mais, est-ce une raison pour ne pas s’inquiéter sur la façon de jouer et de gagner des « Lions » dans les grandes compétitions ? La réponse est évidemment négative.
 
Déjà, par respect pour la glorieuse incertitude du sport. Ensuite, le Sénégal n’a jusque-là pas encore remporté une compétition continentale depuis que le football est le football. Et enfin, si cette équipe sénégalaise demeure une référence en Afrique, elle paraît moins dominer son sujet dans les grandes compétitions et a même laissé transparaître quelques possibles faiblesses depuis les dernières rencontres de la Coupe du monde, où les « Lions » ont peiné à trouver le chemin des filets. Pour faire taire les critiques, Cissé et ses hommes doivent sortir le grand jeu et montrer qu’ils ont appris de leurs erreurs au Mondial, pour aller encore plus haut, dominer la poule et aller chercher cette CAN au Cameroun. Et cela passera par une bonne prestation face au « Baréa » de Madagascar, dimanche 09 Septembre prochain, à Antananarivo.
 
Contribution de Cherif Sadio « Alkalo Balanta », Paris



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