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Le champ de tous les possibles


Rédigé le Mardi 19 Juin 2018 à 02:30 | Lu 115 commentaire(s)




  Ils sont partis, exhibant fièrement le drapeau national à eux remis par le chef de l’Etat, avec accrochés à leurs crampons les espoirs mais aussi les craintes de leurs compatriotes ! Les « Lions » version 2018, pour la deuxième participation du Sénégal au Mondial de foot, seize ans après la première expérience en Asie, n’ont effectivement pas déclenché les torrents de passion et l’engouement débordant suscités par leurs devanciers. Il est vrai qu’une première est toujours spéciale. Mais Russie 2018  ne sera « que » la deuxième fois que le Sénégal prendra part au plus grand évènement sportif mondial. Même les grands pays de foot, « abonnés » à ce rendez-vous, ne se permettent pas d’être blasés. Alors nous…
  Les raisons de cet intérêt en recul sont à chercher dans la timidité de la FSF à communiquer sur le sujet, à vendre l’évènement et donc les joueurs qui auraient pu être de bons produits d’appel pour les annonceurs. Un peu comme en 2002 lorsque certains « Lions » avaient associé leur image avec  divers produits et structures. Cela tient en partie aussi à la nature profonde de cette cuvée de joueurs trop bien comme il faut, pas adeptes d’incartades et de déclarations fracassantes. Ceci explique peut-être cela.
  Qu’importe ! Les « Lions » sont donc partis pour la Russie avec quelques escales çà et là pour peaufiner la préparation et disputer des rencontres amicales, histoire d’affiner le collectif, de roder les schémas tactiques, de tester et d’éprouver les joueurs et d’huiler les rapports entre les hommes. De tout cela, entre autres facteurs, dépendra le comportement de l’équipe lors du tournoi final. Coach Cissé a sous la main ce qu’il fait pour réussir quelque chose de bon. Il lui faudra en tirer le maximum, le meilleur, pour réussir quelque chose de grand. C’est l’espoir teinté de crainte de ses quinze millions de … collègues sélectionneurs sénégalais. Car, leurs attentes ont si souvent été douchées qu’ils se retiennent de rêver ouvertement. Or, le Mondial de foot, c’est le champ de tous les possibles. Y être ne saurait être une consécration. « Dem ba jeex »a annoncé Macky Sall comme viatique aux « Lions ». Il reprenait ainsi le cri de guerre de Pape Malick Diop, immense capitaine de la grande équipe de la Jeanne d’Arc qui avait joué la finale de la Coupe des vainqueurs de coupe en 1998 et valeureux vice-capitaine des « Lions » au Mondial 2002, qui justement, ne se fixaient aucune limite. Aux actuels pensionnaires de la Tanière de démontrer qu’ils sont leurs dignes héritiers. Leurs compatriotes guettent fébrilement leur première sortie, le 19 juin à Moscou face à la Pologne de Lewandowski. Après, ils sauront s’ils avaient raison de refréner leurs ardeurs ou s’ils seront soudainement pris d’une ferveur qui ira crescendo au fil des rencontres.
Babacar Khalifa Ndiaye 
 



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