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A New York, « Big Makh » vit son rêve américain


Rédigé le Mercredi 19 Décembre 2018 à 17:16 | Lu 37 fois | 0 commentaire(s)



L'ancien joueur de Levallois Makhtar Ndiaye, surnommé « Big Makh » outre-atlantique, connaît une reconversion réussie au poste de recruteur des Knicks, la franchise NBA.
Sa vie est un véritable roman. En 2007, Makhtar Ndiaye portait encore le maillot de Levallois en Pro B. A cette époque, l'intérieur sénégalais imposait son impressionnant physique (2,08 m, plus de 100 kg) et sa voix de stentor dans les raquettes françaises. Depuis novembre 2017, il est devenu le « global scout » — recruteur international — de la mythique franchise des New York Knicks. L'un des postes les plus en vue en NBA. « Je vais partout où on joue au basket dans le monde pour repérer des jeunes capables d'évoluer en NBA, explique l'intéressé, actuellement de passage en France. C'est un terme inventé, mais dans les franchises en NBA tout le monde est scout, du président au chauffeur. Mais je sais d'où je viens. Quand je suis arrivé en France, j'habitais à Cosne-Cours-sur-Loire (Nièvre) et maintenant je suis en NBA... Je ne suis peut-être pas millionnaire, comme certains joueurs que je connais, mais je suis milliardaire par mon expérience. » Rien ne prédestinait le natif de Diourbel (150 km à l'est de Dakar) à un tel parcours. Enfant, il joue au foot — « mais j'avais deux pieds gauches » — et au hand — « jusqu'au jour où j'ai pris un ballon dans le visage » — et, jusqu'à ses 12 ans, le basket ne fait pas partie de sa vie. Mais son physique attire les regards.
 
Premier sénégalais à jouer en NBA
 
Alors que son rêve est de jouer pour le PSG basket — « à 17 ans, j'avais écrit une lettre à Charles Biétry, président à l'époque. J'aime Paris » —, il file aux Etats-Unis pour intégrer le championnat universitaire (NCAA). Il deviendra l'ami de Tim Duncan (champion olympique en 2004 et 5 fois champion NBA avec les Spurs), Tariq Abdul-Wahad (qui s'appelle encore Olivier Saint-Jean) et, surtout, ses « frères » et partenaires de la prestigieuse fac de Caroline du Nord, celle de Michael Jordan, Vince Carter (champion olympique en 2000) et Antawn Jamison.
 
Quelques années plus tard, il entre définitivement dans l'histoire en devenant le premier Sénégalais à jouer en NBA (à Memphis). Mais sa réputation de « bad guy » et des blessures l'empêcheront de faire carrière aux Etats-Unis. Il rentre en France et « retrouve le plaisir de jouer » en Pro A et Pro B jusqu'en 2007. Big Makh décide alors de donner une nouvelle direction à sa vie et devient agent de joueurs pour Wasserman, l'une des plus puissantes agences aux Etats-Unis. « Je savais qu'il fallait anticiper, explique le médaillé d'or au Championnat d'Afrique 1997. J'ai toujours gardé des relations avec mes amis aux Etats-Unis, mes coachs. Une fois par semaine, dès la fin de l'entraînement, je leur envoyais des e-mails. Mes partenaires se foutaient de moi... » Après dix ans dans la peau d'un agent, sa vie bascule à nouveau quand son ami Steven Mills, alors manageur des Knicks, lui propose le poste de « global scout ».
 
« Je n'ai jamais caché mon ambition de travailler pour une franchise, mais pas n'importe laquelle, New York est l'une des deux plus prestigieuses avec les Lakers », confie le papa de Max (13 ans) qui vit à Nancy. Aux Knicks, il fréquente « la légende » Phil Jackson. « Il a 11 bagues (de champion NBA), a coaché les plus grands comme Kobe Bryant, Shaquille O'Neal ou Michael Jordan. J'ai eu la chance de travailler avec lui. Ça n'arrive pas à tout le monde, et ça m'a été très bénéfique. J'ai beaucoup travaillé, et des gens ont apprécié ce job. J'ai de la chance d'être payé pour regarder des matchs de basket, mais j'ai provoqué cette chance. Joueur, pendant longtemps, je n'ai pas eu ce brin de chance, mais j'ai l'impression que la balance s'inverse... »
Le Parisien



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