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Dakar Arena : un bijou sans nom sponsorisé


Rédigé le Samedi 28 Juin 2025 à 03:10 | Lu 97 fois | 0 commentaire(s)


Alors que le naming devient un levier stratégique pour rentabiliser les infrastructures sportives à travers le continent, le Sénégal reste en retrait. Le Dakar Arena, pourtant parmi les plus modernes d’Afrique, attend toujours de s’inscrire dans cette dynamique.


Dakar Arena : un bijou sans nom sponsorisé
La Basketball Africa League (BAL) a récemment refermé les rideaux de sa cinquième saison en Afrique du Sud, à la SunBet Arena de Pretoria. Cette salle, au design futuriste, illustre un modèle désormais bien ancré dans l’univers du sport : le naming. Un format où les infrastructures sportives sont renommées en partenariat avec des entreprises sponsors. En Afrique, Kigali et Pretoria montrent la voie. Dakar, elle, reste immobile.

Le Dakar Arena, avec ses 15 000 places, son architecture moderne et sa situation géographique stratégique, n’a pourtant rien à envier aux modèles rwandais ou sud-africains. Mais à ce jour, aucun contrat de naming n’a été officialisé. Une situation paradoxale, alors que le Sénégal fut pionnier dans la construction d’équipements de ce standing.

Le naming : une alliance gagnant-gagnant

Très répandue dans le monde, notamment en Europe depuis les années 2010, la pratique du naming permet à une entreprise de donner son nom à un stade ou à une salle, en échange d’un financement ou de services. Elle offre au gestionnaire une source de revenus pérenne, et à la marque, une visibilité grand public et une image positive liée au sport.

En mai 2022, le Rwanda franchissait un cap : sa Kigali Arena devenait BK Arena, après un accord signé avec la Bank of Kigali pour une durée de six ans, contre plus de 7 millions de dollars. Ce partenariat implique également Venue Solutions, une entreprise spécialisée dans la gestion d’équipements sportifs. Fait marquant : Dakar aurait été approchée en premier par cette société, sans qu’aucun accord n’ait été trouvé. Le Rwanda a alors saisi l’opportunité.

Un potentiel inexploité

Avec sa capacité supérieure à celle de la BK Arena (10 000 places) ou du SunBet Arena (environ 8 500), le Dakar Arena est aujourd’hui l’une des salles les plus vastes du continent. Lors de la Conférence Sahara de la BAL, l’arène sénégalaise a accueilli près de 48 000 spectateurs sur l’ensemble des rencontres. Un record de fréquentation qui prouve son attractivité.

Mais au lieu de capitaliser sur ce succès, l’arène de Diamniadio reste sans sponsor-titre. Et ce, alors que le besoin de financement pour la gestion et l’entretien des infrastructures devient de plus en plus pressant au Sénégal.

Une stratégie en attente

Face aux défis de maintenance, des structures comme la SOGIP ou l’Office national de gestion des infrastructures sportives (OGIS) ont été mises en place. Le directeur général de la SOGIP, Dame Mbodji, n’a d’ailleurs pas fermé la porte à une telle approche lors de précédentes interventions. Mais jusqu’ici, aucune action concrète n’a été posée.

Avec la réhabilitation du Stade Léopold Sédar Senghor et le coût élevé de gestion du Stade Abdoulaye Wade, le Sénégal devra tôt ou tard trouver de nouvelles sources de financement pour faire vivre ses infrastructures. Le naming apparaît alors comme une solution réaliste, moderne et adaptée.



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